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— Ta bouche putain, ferme ta putain de bouche ! lui hurla-t-elle.

Il était 11 h 11 quand Romaine se retourna brutalement, un couteau dans les mains pointé dans sa direction. Ses yeux d’habitude si clairs étaient devenus noirs de haine. Le souffle court, elle tremblait de rage. Ce matin, une pulsion incontrôlable lui dictait de venir à bout de ces bruits gutturaux et d’égorger son petit ami.

Romaine souffre de misophonie. Un trouble encore largement méconnu et souvent incompris. Elle accueillera ce diagnostic comme un soulagement, mais, très vite, elle réalisera qu’il s’agit d’un symptôme qui reflète une souffrance plus profonde, un traumatisme familial enfoui, lié à un événement qu’elle avait choisi d’oublier pour se protéger.

« Quel bonheur de voir naître une histoire qui a du sens et met en avant un sujet nouveau grâce à une plume assurée, redoutablement efficace ! »

— Emmanuelle Jappert | Conseil éditorial et coaching littéraire

« Même sous ma casquette de correctrice, et dans une lecture lente, fractionnée et pleine d’allers-retours, j’ai été attrapée par ce récit. »

— Claire Baudin Sadzot | Ami mot Correction

Photo de couverture © P. Ferrari

www.misophonie.ch

Curieuse et avide de découvertes, Stéphanie Page n’a jamais été faite pour une seule niche. Sur le plan professionnel, elle évolue dans l’industrie financière, un univers structuré et exigeant qui la stimule intellectuellement. Mais en parallèle, elle a toujours ressenti un besoin profond de s’exprimer artistiquement. C’est ce besoin qui l’a menée vers la photographie en 2017. Aujourd’hui, c’est par l’écriture qu’elle explore une nouvelle facette de sa créativité. Elle-même souffrant de misophonie, elle a choisi d’en faire le cœur de son premier roman.